Myriam Boyer, Comédienne, Productrice, Réalisatrice, Scénariste et Metteur en Scène , Jury fictions
Remarquée par Agnès Varda qui lui offre un rôle dans le téléfilm Nausicaa, Myriam Boyer apparaît au cinéma dans L’Ombre d’une chance de Jean-Pierre Mocky et L’Évènement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune de Jacques Demy. Elle tourne avec Claude Sautet Vincent, Paul, François et les autres et plus tard Un cœur en hiver. Elle tient le premier rôle féminin de Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 du Suisse Alain Tanner. Grâce à Série noire de Alain Corneau, elle est nommée au César du Meilleur Second Rôle Féminin 1980. On la retrouve dans Laisse-moi rêver de Robert Ménégoz, Le Voyage à Paimpol et Il y a maldonne de John Berry et Golden Eighties de Chantal Akerman. Elle sert également l’univers absurde, grinçant et tragique de Bertrand Blier dans Trop belle pour toi, Un, deux, trois, soleil pour lequel elle est à nouveau citée aux César, Le Bruit des glaçons et la pièce Désolé pour la moquette. Sollicitée par Claude Berri pour Uranus, elle retrouve Alain Corneau dans Tous les matins du monde et enchaîne avec La Poudre aux yeux de Martine Dugowson et Le Plus Bel Âge de Didier Haudepin. Elle écrit, réalise et interprète ensuite La Mère Christain, sélectionné à la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise 1998. Elle réalise le court métrage Peurs, présenté aux Talents Cannes 2004, mais ne délaisse pas pour autant son métier d’actrice. On la retrouve dans Laisse tes mains sur mes hanches de Chantal Lauby, Itinéraires de Christophe Otzenberger et Mesrine de Jean-François Richet. Après Viva la vie, elle est une nouvelle fois dirigée par Claude Lelouch dans Roman de gare et accompagne Kad Merad dans son premier long métrage Monsieur Papa et le Belge Xavier Seron dans Je me tue à le dire. Elle complète son prestigieux palmarès avec François Ozon grâce à L’Amant double et amuse dans Les Vieux Fourneaux de Christophe Duthuron. Myriam Boyer compte parmi nos plus grandes comédiennes de théâtre et illumine de son talent le répertoire classique et contemporain : Bernard-Marie Koltès, Michel Vinaver, Georg Büchner, Bertolt Brecht, Jean-Claude Grumberg, Howard Barker, Eve Ensler, Georges Feydeau, John Cassavetes, Molière, William Shakespeare, Georges Simenon, Eugène Labiche… Les plus grands metteurs en scène se l’arrachent, de Patrice Chéreau à Didier Long, en passant par John Berry, Daniel Benoin, Bernard Sobel, Klaus Michael Gruber, Alain Françon, Stéphane Hillel, Hélène Vincent, Philippe Calvario, Brigitte Jacques-Wajeman, Jean Meyer, Marc Goldberg, Gérard Gelas, Roger Planchon, Jacques Rosner et Marcel Maréchal. Elle remporte le Molière de la Meilleure Comédienne en 1997 pour Qui a peur de Virginia Woolf ? et en 2008 pour le rôle de Madame Rosa dans La Vie devant soi, adapté de Romain Gary. Également nommée à cette récompense pour Je viens d’un pays de neige et Chère Elena, elle reçoit aussi une citation comme Meilleur Second Rôle Féminin pour Roberto Zucco en 1992. Elle est par ailleurs lauréate du Prix du Syndicat de la Critique 1996 pour Le Retour au désert. Récemment, elle reprend le rôle principal de Misery de William Goldman, d’après Stephen King, au Théâtre Hébertot. Elle signe la mise en scène du spectacle Le Boomerang, écrit par Bernard Da Costa et produit Hello Goodbye d’Athol Fugard. Elle prend part à de nombreux téléfilms et séries à succès : Les Brigades du Tigre, Pause-café, Maigret, Julie Lescaut, Rêveuse jeunesse de Nadine Trintignant, L’Amerloque de Jean-Claude Sussfeld, L’Instit, Les Enfants de Charlotte et L’Homme qui venait d’ailleurs de François Luciani ou encore Fabien Cosma, Orage et Le Sang noir de Peter Kassovitz, La Mort n’oublie personne de Laurent Heynemann et Chefs. Elle collabore par ailleurs à trois reprises avec Josée Dayan : Le Vin qui tue, Sous les vents de Neptune (collection Fred Vargas) et Capitaine Marleau. Pour le petit écran, elle réalise également La Vie devant soi, d’après la pièce de théâtre dont elle fut l’inoubliable interprète.