Membre de l’AFC, Jeanne Lapoirie apprend son métier au gré de diverses rencontres. Elle débute sa carrière de chef opératrice sur des courts métrages complicité avec André Téchiné sur Les Roseaux sauvages est déterminante. Leur collaboration se poursuit avec Les Voleurs, présenté en Compétition sur la Croisette. Elle travaille également avec le comédien Gaël Morel pour À toute vitesse. François Ozon fait à son tour appel à son talent à plusieurs reprises, de Gouttes d’eau sur pierres brûlantes à Ricky, en passant par Sous le sable et Le Temps qui reste, sans oublier 8 Femmes dont l’image rétro en technicolor lui vaut une première nomination au César de la Meilleure Photographie.

Elle est également sollicitée par Valeria Bruni Tedeschi pour les besoins d’Il est plus facile pour un chameau…, Actrices, Un château en Italie et Les Estivants, actuellement à l’affiche. Elle accompagne Michel Houellebecq pour La Possibilité d’une île, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige pour A Perfect Day et The Lebanese Rockett Society, Shirley et Dino pour Cabaret Paradis, Sam Gabarski pour Quartier lointain, ainsi que Éva Ionesco pour My Little Princess. Sa contribution au Michael Kolhaas d’Arnaud des Pallières, qu’elle retrouve après Parc, lui offre une seconde nomination aux César. Après Le Procès de Vivian Amsalem de Shlomi et Ronit Elkabetz, elle signe l’image de Gaby Baby Doll de Sophie Letourneur, Une mère de Christine Carrière et La Belle Saison de Catherine Corsini. Par la suite, elle met son savoir-faire au service de Émilie Deleuze pour Jamais contente, Gilles Marchand pour Dans la forêt et Nadir Moknèche pour Lola Pater. Le dialogue artistique et amical instauré avec Robin Campillo dès son premier long métrage Les Revenants, suivi d’Eastern Boys, trouve son point d’orgue dans le bouleversant 120 battements par minute, lauréat du Grand Prix au 70ème Festival de Cannes et de six César dont celui du Meilleur Film. Son utilisation spéciale de la caméra portée et sa lumière ouatée et fluide lui valent une troisième nomination aux César. Récemment, elle collabore à nouveau avec Catherine Corsini pour le film romantique et fiévreux Un amour impossible avec Virginie Efira et Niels Schneider, d’après Christine Angot. On pourra découvrir prochainement son travail sur Benedetta, thriller médiéval de Paul Verhoeven.      

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